Le Taekwondo : 

Le Taekwondo, art martial ancestral codifié en Corée dans les années 50, est bien plus qu'une simple discipline de combat. Il est un véritable concentré de la culture coréenne, puisant son énergie dans l'histoire millénaire d'un pays qui, pris en étau entre les puissances chinoise et japonaise, a toujours su survivre et s'imposer.

Un concentré de culture coréenne

L'esprit du Taekwondo trouve ses racines dans le mouvement de la noblesse coréenne, le "Hwarang-do" ou "Chevalier de la fleur", datant du VIe siècle. Ce mouvement, réservé aux aristocrates, étudiait les arts martiaux et le bouddhisme, et son idéal était fondé sur la recherche de la beauté, de l'harmonie et de l'épanouissement. Contrairement au Bushido japonais, code des Samouraïs fondé sur la fidélité et le sacrifice de leur vie, l'esprit du Taekwondo est une force d'épanouissement de l'individu, capable d'assimiler la tradition avec des idées modernes comme l'Esprit Olympique. La Corée s'est également distinguée en codifiant son propre alphabet au XVIe siècle, tout en conservant une approche philosophique orientale proche de la nature et du cœur.

Un code d'honneur fondé sur des valeurs historiques

L'enseignement du Taekwondo, codifié dans les années cinquante, s'inspire directement du "Hwarangdo". Il évolue sur des bases solides mêlant tradition et modernité, faisant la force de ce sport. Ces valeurs fondamentales sont :

• Fair-Play : Accepter loyalement les règles.

• Humilité : Reconnaître ses limites et ses capacités avec modestie.

• Loyauté : Être fidèle à ses engagements, au respect des règles de l'honneur et à la probité.

• Maîtrise de soi : Savoir se dominer, contrôler ses émotions.

• Persévérance : Faire preuve d'opiniâtreté, de constance, de ténacité, d'acharnement.

• Respect : Accorder à quelqu'un de la considération en raison de la valeur qu'on lui reconnaît, en évitant de vexer ou de blesser moralement.

Origines et caractéristiques

Introduit en France en 1969, le Taekwondo a connu un parcours institutionnel qui témoigne de sa reconnaissance croissante. Affilié successivement à la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA) puis à la Fédération Française de Karaté et Arts Martiaux Affinitaires (FFKAMA), il a obtenu sa propre fédération délégataire et autonome en 1994 : la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées (FFTDA).

De simple discipline associée, le Taekwondo est devenu un sport olympique officiel pour les Jeux de Sydney en 2000, après avoir été sport de démonstration en 1988 (Séoul) et 1992 (Barcelone). Depuis 2000 et jusqu'aux Jeux de Londres en 2012, le Taekwondo français a toujours obtenu au moins une médaille. Sa présence en tant que discipline officielle est assurée jusqu'en 2020, confirmant sa place parmi les 25 sports permanents des programmes olympiques.

Le Taekwondo est un art martial et un sport moderne spectaculaire, qui vise à l'utilisation optimale des capacités corporelles et psychiques. Avec ses coups de pieds sautés ou retournés, il associe la puissance, la rapidité et la tonicité du combat. Il permet aux athlètes de s'exprimer pleinement tout en respectant l'intégrité physique des pratiquants grâce au port de protections corporelles (casque, plastron, etc.).

L'essor du Para Taekwondo :

Le Para Taekwondo, s'est développé à partir de 2006 sous l'égide de la World Taekwondo (Fédération Mondiale de Taekwondo). Il s'agit d'un sport de combat qui met en avant l'utilisation des jambes et des coups de pied au tronc, tout en adaptant les règles et les protections.

Le Para Taekwondo a fait son entrée historique aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 (reportés en 2021), devenant le deuxième sport de combat à y être intégré après le para judo. Le format mis en place est un seul round de 5 minutes avec 30 secondes de pause facultative décidée unilatéralement par les coachs à n’importe quel moment du combat. 

•  K41 : Amputation des deux membres au-dessus des coudes - (« K » = Kyorugi)
•  K44 : Amputation d’un membre en-dessus ou en-dessous des coudes, amputation des deux membres au-dessous des coudes - (« K » = Kyorugi)

En France, la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées (FFTDA) gère également le Para Taekwondo depuis 2016, favorisant son développement et la participation d'athlètes français aux compétitions internationales, dont les Jeux Paralympiques.

Performances

Le Taekwondo français, présent au sommet mondial depuis de nombreuses années, a vu l'émergence d'une formidable génération de champions. Un moment historique a marqué les Jeux Olympiques de Paris 2024 : Althéa Laurin est devenue la première championne Olympique française de Taekwondo dans la catégorie des +67 kg. Le samedi 10 août 2024, elle a remporté la médaille d'or, réalisant un exploit inédit pour la France dans cette discipline. Championne du monde et d'Europe en titre, Althéa Laurin, à seulement 22 ans, a dominé la compétition sans perdre une seule manche, marquant à jamais l'histoire du sport français.

Lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024, le Para Taekwondo français a également brillé. Malgré une déception pour le multiple médaillé mondial Bopha Kong, Djelika Diallo a notamment remporté une médaille d'argent en Para Taekwondo, illustrant le dynamisme et le talent des athlètes français dans cette discipline en pleine croissance. Ces performances confirment la place du Taekwondo, sous toutes ses formes, comme un sport d'excellence et d'inspiration.

Au cœur du Taekwondo traditionnel se trouve le Poomsae, une pratique essentielle qui va bien au-delà d'une simple suite de mouvements. Le Poomsae est un enchaînement codifié et chorégraphié de techniques de défense et d'attaque, réalisé individuellement, simulant un combat intense contre des adversaires imaginaires.

Chaque Poomsae est une véritable forme de combat stylisée, où le pratiquant doit exprimer la puissance, la précision et l'intention de chaque technique. Il ne s'agit pas seulement de mémoriser des gestes, mais de les "vivre" avec un réalisme et une concentration extrêmes, en respectant un rythme, une respiration et un équilibre précis.

Il existe plusieurs séries de Poomsae : les Taegeuk Poomsae (8 formes), qui mènent jusqu'à la ceinture noire 1er Dan, et les Poomsae supérieurs (9 formes), destinés aux niveaux avancés. Chacun représente une étape clé dans la progression technique et spirituelle du Taekwondoïste, faisant du Poomsae la colonne vertébrale de cette discipline ancestrale.
 

Les Taegeuk Poomsae (Ceintures de couleur)

1. Taegeuk Il Jang : Le Ciel (commencement, pureté)

2. Taegeuk Yi Jang : Le Lac (joie, fermeté intérieure et souplesse extérieure)

3. Taegeuk Sam Jang : Le Feu (chaleur, énergie, passion)

4. Taegeuk Sa Jang : Le Tonnerre (puissance, dignité)

5. Taegeuk Oh Jang : Le Vent (flexibilité, douceur, puissance invisible)

6. Taegeuk Yuk Jang : L'Eau (fluidité, adaptabilité, persévérance)

7. Taegeuk Chil Jang : La Montagne (stabilité, immobilité, solidité)

8. Taegeuk Pal Jang : La Terre (fertilité, force réceptive, fin et nouveau commencement)

Les Poomsae Supérieurs (Ceintures noires)

1. Koryo : La Corée (bravoure, esprit martial)

2. Keumgang : Le Diamant (force indestructible, majesté)

3. Taebaek : La Montagne Sacrée (lumière, grandeur)

4. Pyongwon : La Plaine (stabilité, sagesse)

5. Sipjin : Le Dix (ordre, développement infini)

6. Jitae : La Terre (vie, force terrestre)

7. Chonkwon : Le Ciel (infini, puissance céleste)

8. Hansu : L'Eau (adaptabilité, persévérance)

9. Ilyeo : L'Unité (harmonie corps-esprit, achèvement)

Le Taekwondo, art martial coréen dynamique, est mondialement reconnu pour ses techniques de jambes spectaculaires. Au cœur de sa pratique moderne et sportive se trouve le Kyorugi, ou combat sportif, une discipline qui allie technique, stratégie, rapidité et self-contrôle.

Le Kyorugi est la facette du Taekwondo où deux combattants s'affrontent selon des règles précises, visant à marquer des points en frappant des zones autorisées du corps de l'adversaire. C'est la dimension du Taekwondo que l'on retrouve aux Jeux Olympiques, mettant en lumière l'efficacité et la précision des techniques.

Les zones de frappe autorisées sont :

• Le plastron : Protégeant le tronc, les coups de pied et de poing y marquent des points. Les coups de pied au plastron sont les plus fréquents et rapportent le plus de points selon leur complexité (par exemple, un coup de pied retourné est plus valorisé).

• La tête : Seuls les coups de pied à la tête sont autorisés et rapportent le plus de points, en raison de leur difficulté et du risque qu'ils représentent. Les coups de poing à la tête sont interdits.

 Les combats se déroulent en 3 rounds et les points sont attribués par un système électronique intégré dans les protections des athlètes (plastron et casque), des juges de coin confirment également la validité des actions. 

Système de points : 

• 1 point : Pour un coup de poing valide porté sur le plastron.

• 2 points : Pour un coup de pied valide porté sur le plastron.

• 3 points : Pour un coup de pied valide porté à la tête.

• 4 points : Pour un coup de pied retourné valide porté au plastron.

• 5 points : Pour un coup de pied retourné valide porté à la tête.

Pénalités (Gamjeom) : En plus des points marqués, des points de pénalité (Gamjeom) sont attribués à l'adversaire pour des infractions aux règles (par exemple, tomber, sortir de la zone de combat, frapper une zone interdite, etc.). 

Équipements de Protection

La sécurité est primordiale en Kyorugi. Les combattants portent un ensemble complet de protections :

• Casque : Pour la tête.

• Plastron : Protège le thorax et l'abdomen.

• Protège-avant-bras et Protège-tibias : Amortissent les impacts sur les membres.

• Protège-poings et Protège-pieds : Protègent les extrémités.

• Coquille : Protection génitale.

• Protège-dents.

L'esprit du Kyorugi est également empreint des valeurs du Taekwondo : respect de l'adversaire, maîtrise de soi, fair-play et persévérance. Le salut au début et à la fin du combat, ainsi que le respect des décisions arbitrales, sont des piliers indispensables àà cette pratique.

Historique

Pupille de l'état, Maître CHOI Yong-Sul, futur fondateur du Hapkido, est emmené au Japon à 8 ans où il reçoit une instruction martiale à l'école DAITO RYU AKI JUTSU. Sous occupation japonaise, la vie et la progression en Corée de CHOI Yong-Sul est sujet à controverse. Toutefois, à la fin de la guerre, il démontra une profonde connaissance des arts martiaux.
Dans un premier temps il enseigne le YUSUL ou méthode passive. Appelée ensuite YUKWONSUL, cette pratique synthétise l'enseignement reçu au Japon et les techniques traditionnelles de la Corée (TAEKYON).
Il ouvre son premier dojang en 1951 : YUKWANSUL HAPKIDOJANG. En 1961, le maître et ses plus proches disciples nomment leur pratique « HAPKIDO ».
Depuis les années 50, de très nombreuses écoles à travers la Corée et le monde ont développé le Hapkido.
Son fondateur : maître CHOI s'éteint en 1986 et est inhumé à TAEGU, la ville coréenne où débuta l'épopée du HAPKIDO. 

HAPKIDO

Voie de l'Union des énergies, Art Martial traditionnel coréen d'autodéfense

Le Hapkido permet de pratiquer une gymnastique de santé tout en apprenant à se défendre, sans obligatoirement privilégier la force.
La recherche du placement optimal et l'utilisation de l'énergie de l'adversaire en font une pratique accessible à tous.
Alliant souplesse, harmonie, contrôle de l'équilibre et de l'énergie, il est composé de percussions, de projections, de chutes, de multiples clés, de saisies et d'étranglements. Il utilise la frappe directe sur les points vitaux avec les armes naturelles du corps. Le Hapkido forme donc un système complet de défense. Il est à ce titre enseigné couramment dans les forces de police coréenne.

La Commission national de Hapkido Cette discipline est officiellement reconnue par l'Etat et structurée au sein de la Fédération Française de Taekwondo et Disciplines Associées (F.F.T.D.A.) en Commission Nationale Hapkido depuis 1997.

Origine et concept

Le Body Taekwondo a été créé pour rendre le Taekwondo accessible à un public plus large, qui n'est pas forcément intéressé par le combat ou l'apprentissage d'un art martial complet. L'objectif principal est de proposer un entraînement dynamique et intense, en se basant sur les techniques de frappe (coups de poing et coups de pied) du Taekwondo, mais sans contact direct.

Déroulement d'une séance

Une séance typique de Body Taekwondo dure généralement entre 45 et 60 minutes. Elle se divise en plusieurs phases :

1. Échauffement : Une phase de préparation physique pour augmenter la température corporelle et préparer les muscles et articulations.

2. Partie technique : Enchaînements de coups de pied et de poings effectués dans le vide, souvent en musique, pour travailler la coordination, l'équilibre et la vitesse.

3. Renforcement musculaire : Exercices de gainage, de pompes, de squats, de fentes, etc., pour tonifier le corps.

4. Cardio-training : Des séquences rapides et intenses pour augmenter le rythme cardiaque et brûler des calories.

5. Retour au calme : Étirements pour favoriser la récupération et la souplesse.

Avantages du Body Taekwondo

Le Body Taekwondo offre de nombreux bénéfices :

• Amélioration de la condition physique : Il développe l'endurance, la force, la souplesse et la coordination.

• Perte de poids : L'intensité des exercices en fait une discipline très efficace pour brûler des calories.

• Réduction du stress : L'aspect dynamique et la musique permettent de se défouler et de libérer les tensions.

• Développement de la confiance en soi : La maîtrise des mouvements et la progression sont des facteurs importants pour renforcer l'estime de soi.

En résumé, le Body Taekwondo est une excellente alternative pour ceux qui cherchent un entraînement complet, amusant et motivant, sans les contraintes de l'apprentissage d'un art martial traditionnel. 🥊